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4 février 2006 6 04 /02 /février /2006 07:00

La musique contemporaine apparaît comme un corps séparé, replié sur lui-même, imperméable à la modernité et hypnotisé par sa propre histoire. Une aventure autonome, partie sur une tangente qui ne cesse de s'éloigner du coeur du monde. Une acrobatie de l'intelligence devenue autorépétition, spectacle inquiètant d'un rêve de l'imagination cloué à ses propres cauchemars et incapable de retrouver les chemin du réel. Elle a choisi, pour sa folie intelligente, le retrait dans un exil sur lequel on peut avancer bien des hypothèses, mais avoir, en tout cas, des certitudes : il est, avant toute chose, un exil de la modernité.

En termes plus brefs encore, la musique contemporaine est un luxe : le monde de la musique cultivée la maintient en vie parce qu'elle lui fournit l'alibi d'une participation apparente au présent. A l'ombre de cet alibi - à l'ombre de cette musique qu'il n'aime pas, qu'il ne comprend pas, et ne connaît pas-, ce monde peut continuer de nourrir ses propres rêves de bonheur passéiste. La musique contemporaine est le prix ennuyeux auquel on achète au présent un visa pour le passé. Puisque le voyage n'a pas de sens et que le prix est si élevé, pourquoi n'y a-t-il pas quelqu'un qui se lève et demande simplement qu'on arrête ?

Alessandro Baricco, L'âme de Hegel et les vaches du Wisconsin


Alessandro Baricco explore l'univers musical, de Beethoven à Sting, à la recherche d'indices qui lui permettraient de retrouver le sens de la musique dans la société contemporaine. Je recommande aux musiciens cet essai décapant sur le monde de la musique cultivée ou contemporaine.  Derrière des allures iconoclastes et sous un humour aiguisé, Baricco provoque, à tout rompre, les musiciens de notre temps.
Par l'auteur de Novecento : pianiste et Châteaux de la colère .

 

3 février 2006 5 03 /02 /février /2006 12:18
Du Jeudi 2 au Dimanche 5 Février, c'est la 22ème édition d'un festival atypique. Des idées plein la tête, les nombreux intervenants de Science Frontières ont décidé cette année de garder les pieds sur terre, afin de débattre plus prosaïquement des actions quotidiennes possibles pour la sauvegarde de la planète.

Ils sont nombreux, célèbres et inconnus, à se déplacer pour partager leurs vision et expériences avec le public du palais du Pharo, et participer aux débats sur l'avenir de la planète. Qu'ils soient paléontologues, comédiens, photographes, écrivains, scientifiques ou politiciens, ils ont avant tout un point commun : celui de se sentir concerné. Ils s'appellent Jean-Marie Pelt, Bernard Werber, Charlotte De Turckheim, Nicolas Hulot, Marion Cotillard, Jacques Salomé, Yann Arthus-Bertrand, Jamy Gourmaud, Pierre Richard, Yves Coppens...

Volonté de changement, recherche de solutions pratiques, discussions et échanges sont les maîtres mots de cette édition déclinée sur 4 jours. A chaque journée son thème : la nature, les énergies, l'eau et la terre où animations ponctuent tables rondes, où ateliers de vulgarisation scientifique rythment les débats. C'est l'occasion de découvrir ces nombreuses associations sans qui la vulgarisation scientifique aurait du mal à se populariser.

Manifestation incontournable de la scène scientifique, politique et sociale, Science Frontières est avant tout un évènement humain.
Delphine Gomez
Cityvox Marseilles
1 février 2006 3 01 /02 /février /2006 07:00

Dons et Certificats d'adoption sur http://www.gardenorganic.org.uk

Adoptez un légume. Comme chacun sait, on ne compte plus les variétés et espèces, végétaux comme animaux, en voie d’extinction. Sauvez ces espèces en péril en les mettant à l’abri dans une banque de conservation de graines. Moyennant 12 livres (17,70 euros), participez pendant un an aux frais de garde d’un haricot nain, d’un navet ou d’un chou dans la Heritage Seed Library.

31 janvier 2006 2 31 /01 /janvier /2006 10:48

Depuis de longues années, Jane Goodall, Primatologue britannique renommée, ne cesse de parcourir le monde pour partager ses expériences et pour inviter le plus grand nombre de personnes à la suivre dans son combat contre les graves menaces qui pèsent sur l’avenir des grands singes. En effet, les chimpanzés, les bonobos, les gorilles et les orangs-outans sont tous menacés d'extinction à très court terme. Parmi les récompenses reçues par le Dr. Goodall : la Médaille d’Honneur de la Tanzanie, La Médaille Hubbard du National Geographic, le prestigieux prix japonais de Kyoto, le Prix du Prince des Asturies pour la Recherche et Technique et Scientifique 2003, la Médaille Benjamin Franklin des Sciences de la Vie, et le Prix Gandhi pour la Non-violence. En avril 2002, le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Kofi Annan a nommé le Dr. Goodall Messager de la Paix. En 2003, la Reine Elizabeth II l’a nommée Dame de l’Empire Britannique, l’équivalent du titre de Chevalier.

La Vie, 26 janvier 2006

30 janvier 2006 1 30 /01 /janvier /2006 07:00

ORIGINE : Afrique de l'Est, domestication dans la région indo-birmane.

Aubergine : Solanum melongena , Solanacées

Etymologie de l'Aubergine : Les noms de l'Aubergine dans les différents pays qui la cultivent retracent son voyage. Selon le Dictionnaire étymologique anglais d'Ernest Klein, les Indiens l'auraient appelée vatin-ganah, devenu badin-gan en persan, puis al-badinjan en arabe. Arrivé en Catalogne, le fruit violet aurait pris le nom d'alberginia, devenu aubergine en passant les Pyrénées.

 L'Aubergine a longtemps eu une origine controversée. Pour Monsieur de Candolle, elle nous vient de l'Inde. Mais d'autres auteurs signalent sa présence en Chine plusieurs siècles avant notre ère et tiennent ce pays pour le berceau de la plante. Toutefois, d'après de récentes études,  l'ancêtre de l'Aubergine serait originaire d'Afrique de l'Est. Voyageant avec l'Homme, la plante aurait alors gagné l'Asie pendant le Paléolithique et le Néolithique. Son centre de domestication se situerait dans la région indo-birmane.

Le Japon la découvrit seuleument vers le VIIIe siècle, l'Occident encore plus tard. La plante aurait emprunté la route de la soie pour sa migration vers l'ouest. Introduite en Afrique du Nord avant le Moyen Age, elle serait arrivée en Espagne avec les envahisseurs maures, au IXe siècle. Ce que semblent confirmer plusieurs livres d'agriculture publiés du Xe au XIIe siècle par des agronomes arabes d'Andalousie, comme Ibn al'-Awwâm ou Ibn Bassâl, qui décrivent avec précision sa culture. Elle n'est signalée en Italie que cinq siècles plus tard. En France, l'Aubergine sera cultivée pour la première fois en Provence au XVIIe siècle.

Michelle Jeanguyot & Martine Séguier-Guis, l'Agenda voyageur

29 janvier 2006 7 29 /01 /janvier /2006 07:00

L’origine de la lèpre se perd dans la nuit des temps. Elle a disparu progressivement de France et d’Europe, au cours du XVIIIe siècle mais en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie, ses victimes se comptent encore par centaines de milliers. Une quinzaine de pays comptent encore plus d’un malade de la lèpre pour dix mille habitants, au premier rang desquels, l’Inde, le Brésil, Madagascar, le Myanmar, le Nigéria…

Mycobacterium leprae a été observé pour la première fois et identifié comme étant l’agent pathogène de la lèpre en 1873 par un bactériologiste norvégien, Armauer Hansen (le nom de bacille de Hansen parfois utilisé). La lèpre se transmet par les voies respiratoires, et parfois par contact cutané, mais n’est pas héréditaire.
Bien qu’elle soit en régression constante, la lèpre fait encore des ravages dans les pays du sud. Cette maladie qui fait peur, qui marginalise et qui cause de terribles souffrances peut pourtant être évitée et soignée. Cependant,  la bataille contre la lèpre est loin d'être gagnée. Il s'agit de ne pas baisser la garde et continuer de soutenir les programmes, si l'on ne veut pas voir anéantir, en quelques années, les acquis des deux dernières décennies.

27 janvier 2006 5 27 /01 /janvier /2006 07:00

Une légende chinoise raconte qu'à l'origine, les pandas géants étaient tout blanc mais qu'un jour, ils allèrent à l'enterrement d'une petite fille avec les mains pleines de cendres en signe de deuil. Très tristes, ils frottèrent leurs yeux pour en essuyer les larmes, se consolèrent en entourant leurs bras autour d'eux, se bouchèrent les oreilles pour ne pas entendre les pleurs. Ces tâches noires sont restées sur leur fourrure.

Le grand panda ou panda géant (Ailuropoda melanoleuca) vit dans les forêts de bambous du centre et de l'ouest de la chine. C'est un des animaux les plus rares du monde, dont il ne reste pas plus de 1000 spécimens aujourd'hui. Cette espèce, notamment menacée par la destruction de l'habitat, est devenue le symbole de la vie sauvage en danger.

25 janvier 2006 3 25 /01 /janvier /2006 07:00

Selon une étude menée conjointement par les universités américaines Yale et Columbia, qui sera rendue publique cette semaine, lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, les Etats-Unis occupent la vingt-huitième place dans le classement des pays les plus respectueux de leur environnement. "En s'appuyant sur un certain nombre de données collectées dans des domaines qui vont de la qualité de l'eau aux émissions de gaz à effet de serre, en passant par le trou dans la couche d'ozone et tous les thèmes qui préoccupent aujourd'hui la planète écologiste, l'étude démontre que seuls cinq pays au monde sont performants en matière de respect de leur environnement. La Nouvelle Zélande, suivie de pays du nord de l'Europe, arrive en tête", annonce The New York Times.

Cette enquête réalisée par les deux universités permet en outre d'éclairer les comportements des dirigeants et leurs choix politiques face à la défense de l'environnement. Les Etats-Unis se retrouvent loin derrière l'Europe de l'Ouest, le Japon, Taïwan, la Malaisie, le Costa Rica et le Chili, mais devant la Russie et la Corée du Sud. Ce sont les pays d'Afrique, d'Asie du Sud, l'Inde et le Pakistan, qui obtiennent les moins bons résultats, note le quotidien new-yorkais, qui accorde d'autant plus de crédit à cette enquête, intitulée Index de performance environnementale, qu'elle a été validée par des experts tant américains qu'internationaux. 

Courrier international,  23 janvier 2006
24 janvier 2006 2 24 /01 /janvier /2006 15:22

En 1640, après avoir étudié la Bible et calculé le nombre de générations écoulées depuis Adam et Ève, l'évêque irlandais James Ussher, autour duquel les créationnistes étaient rassemblés, affirma que Dieu avait commencé à créer la Terre le dimanche 23 Octobre de l'an 4004 avant Jesus-Christ, à 10h du matin. Cette théorie devint un dogme pour l'Eglise. Au début du XIXe siècle, il était à la mode de collectionner et d'admirer les fossiles, mais sans se poser la question de l'âge qu'ils avaient. Chacun savait que les fossiles étaient les vestiges des créatures noyées pendant le Déluge. Newton s'aventura à donner à notre planète 50 000 ans d'après des modèles physiques basés sur le refroidissement qu'elle avait dû subir ; en 1790, Buffon supposa que la terre avait 70 000 ans, et d'autres scientifiques, tels que Hutton, Kelvin, et Lyel essayèrent également de dater son origine.Ce n'est que vers la fin du XIXème siècle, grâce en partie à la découverte de la radioactivité par Becquerel, que Clair Patterson  montra en 1953 que la Terre s'était formée il y a près de 4,55 milliards d'années. Cet âge fut définitivement accepté dans les années 1970 grâce à la datation des roches lunaires.

23 janvier 2006 1 23 /01 /janvier /2006 11:23

ORIGINE : Sud de la Chine (Yunnan) et sans doute le nord du Vietnam

Badianier : Illicum verum Hooker f., Illiciacées

Etymologie de l'Anis : Le mot badiane apparaît en 1681 pour désigner le "fruit de la badiane", emprunté au persan badian qui signifie "Anis", "Fenouil". Le mot Anis (1236) vient du latin anisum, provenant du grec anison. On le rapproche de l'Aneth.

L'origine du Badianier se situe dans le sud de la Chine et le nord du Vietnam. Au XIe siècle, un district méridional du Fujian, province du sud-est de la Chine,s'acquittait d'un tribut en Badiane. Cette dernière était alors inconnue de l'Europe occidentale. Thomas Cavendish, troisième navigateur à boucler le tour du monde, en rapporta à Londres en 1588. Au XVIIIe siècle, l'Anis étoilé était courrament utilisé en Europe, et ses emplois étaient les mêmes que pour l'Anis vert, petite ombellifère bien connue depuis l'Antiquité. En effet, de ces deux fruits, pourtant différents, on tire la même huile essentielle dont l'élément majeur et l'anéthol.

Dioscoride, médecin du Ier siècle de notre ère, en parlait en ces termes : "Il fait une bonne haleine, il provoque le flux menstruel, il résout l'hydropisie, il ôte la soif, il est bon aux morsures et aux piqûres des animaux venimeux. Il aide aux ventosités. Il restreint les flux de ventre".

Michelle Jeanguyot & Martine Séguier-Guis, L'Agenda Voyageur

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