Les ouvrages édités sur les premières imprimeries au XVè siècle, avec la technique de typographie inventée par Johanes Gensfleisch, plus connu sous le nom de Gutenberg, s'appelaient les incunables. La typographie de Gutenberg révolutionna à l'époque, l'art de la conception des livres. C'était un système utilisant, d'une part, des caractères mobiles en plomb, mais surtout innovant à cause de la presse à imprimer qui révolutionna l'industrie du livre. La diffusion des ouvrages prend alors l'essor qui devait propulser la culture, la science à travers l'Europe, puis le monde entier. Le terme incunable, du Latin incunabula qui signifie "berceau", regroupe donc tous les ouvrages créés entre 1440 et 1500, la typographie changeant plus ou moins radicalement à partir de 1500 avec des techniques plus modernes, telle que l'impression offset ou l'héliogravure.

Exprimer une idée est une activité difficile à laquelle il faut s'exercer ; la télé supprime cet exercice ; nous risquons de devenir un peuple de muets, frustrés de leur parole, et qui se défouleront par la violence.

Albert Jacquard, Petite philosophie à l'usage des non-philosophes

Peripatein : "déambuler en conversant". Telle est la devise qui se cache derrière le terme grec, honteusement détourné par un écrivain britannique nommé Thomas De Quincey, lequel, traduit par Charles Baudelaire, désignait par "péripatéticiennes", les femmes qui déambulaient sur les trottoirs. Et pourtant, les membres péripatéticiens n'étaient autres, en 335 avant Jésus Christ, que les élèves de l'école péripatétique, école philosophique fondée par Aristote. Cette école était également appelée le Lycée , en référence au Gymnase d'Athènes du même nom près duquel Socrate et Aristote enseignaient à leurs disciples. C'est pour cette raison que les élèves étaient surnommés les Lukeioi Peripatêtikoi : ceux qui "déambulent près du Lycée ".
 

Une lettrine est une enluminure , ce dessin qui décorait les textes du temps où l'imprimerie  n'avait pas encore vu le jour, avant que n'apparaissent dans les bibliothèques les premiers livres nommés : les  Incunables . Le terme "lettrine" désignait une lettre initiale et majuscule qui débutait un texte, un chapitre ou un paragraphe, et qui était écrite avec une hauteur bien supérieure à celle des autres lettres. Les moines du Moyen-Age excellaient dans cet art de l'ornementation des manuscrits. Même si l'avènement des techniques modernes de l'imprimerie et de la gravure ont été déterminantes dans la propagation des savoirs, ils ont par la même occasion, presque fait disparaître l'enluminure, mot issu du Latin illuminare signifiant "éclairer".

Sur la toile d'Internet,  la lettrine est aussi un blog de critique littéraire, rédigée par Anne-Sophie Demonchy. Le verbe est piquant, le style est brillant. J'aime. La Lettrine : le monde littéraire passé à la moulinette

Le mot lycée, dans le langage courant, désigne aujourd'hui une école d'enseignement secondaire. Il tire son étymologie du mot grec Lukos, signifiant "le loup". Pour savoir l'évolution de ce mot, il faut revenir à l'histoire d'Athènes. Dans la capitale grecque, une colline était jadis occupé par les loups. Ce quartier d'Athènes devint par la suite, le lieu où s'érigea un Gymnase nommé Lukeion ou le Lycée. Socrate, Aristote et d'autres scolarques enseignèrent leurs philosophies près de ce gymnase, qui donna son nom à l'école philosophique enseignée sur ces lieux. On parle également d'Ecole péripatétique